Un processus long, joies et surprises !
Comme vous le savez, une perle de culture exige maintes opérations : de la main (qui ne tremble pas !), introduisant un objet étranger dans une huitre ou moule, de replacer ce mollusque dans son élément naturel et de soigner tout ce joli monde pendant plusieurs années avec tous les aléas que cela comporte, ce n’est pas toujours de tout repos pour le perliculteur. D’ailleurs le résultat et la qualité des perles ainsi obtenues sont toujours incertains.
Trois groupes de Perle de Culture à connaitre ! :
-Perles des mers du Sud blanches et noires
-Perles Akoya
-Perles d’eau douce
Perles des Mers du sud blanches et noires
Perles des mers du Sud blanches et noires sont les reines des perles, de diamètres élevées (9 à 17mm), elles n’exigent aucune amélioration ou couleurs artificielles. Elles se portent ainsi, à l’état 100% naturel.
Origines
Les perles claires sont cultivées en Australie, Indonésie, Philippines
Les foncées proviennent principalement des Archipels de Tuamotu et des iles Gambier.
Couleurs
Les couleurs dépendent de l’huitre (Pinctada Maxima et pinctada margaritifera ) , pour les claires, les teintes vont du blanc argenté à l’or le plus pur en passant par des nuances de rose, crème.
Pour les foncées, elles peuvent être noires, vert, bleu, gris, brun parfois rouge mais rarement blanc (forcément !).
Forme
Bien que l’on introduise un noyau de nacre sphérique, les perles de cultures obtenues sont rarement rondes: on les retrouve très souvent demi-rondes, ovales, boutons, baroque…
Valeur
Les perles du Sud font rêver et leurs couleurs étonnantes donnent beaucoup de cachets à ses perles. Aussi ce mode de culture en mer, avec une greffe faite au millimètre demande beaucoup de savoir faire, malgré toute la bienveillance du producteur, les huitres rejettent de nombreuses fois la greffe. Ajouté à cela, le peu de perles vraiment rondes qui obtiennent une taille correcte, vous comprendrez aisément que certaines perles peuvent se vendre comme des joyaux de la mer.
Les perles de culture AKOYA
L’idéal, pour un particulier qui doute de son vendeur, est d’examiner la structure interne de la pierre convoitée avec une loupe de puissance x 10. Si vous observez un mélange de petits entrelacs de fibres ou de grains similaires à ceux de la feutrine vous avez sûrement affaire à de la néphrite ou de la jadéite. Vous pouvez acheter cette pierre de jade sans crainte. Si vous observez des ressemblances avec un ensemble de couches superposées, vous êtes face à de la jadéite travaillée par un professionnel. Le Jade a été élaboré grâce à deux ou trois couches de jadéite de qualité gemme, mais assemblé sur une pierre ou une autre structure. Et si votre jade acheté de bonne foi se décolore au fil des années, alors il s’agit de jade de type B ou C.
Les perles Akoya sont beaucoup plus petites que celles des mers du Sud.
Leur diamètre varie en moyenne de 2 à 9 mm, elles sont recherchées pour leur brillance et finesse avec des tons rosés très singuliers.
Origine
Elles sont nées au Japon, Mikimoto (1858-1954) , d’un biologiste Nishikawa et d’un charpentier en fait on ne connait pas vraiment la paternité , ce sont en tout cas des japonais qui ont développé la perle Akoya. Puis après quelques hésitations, les chinois développèrent aussi leur lieu de production.
Couleurs
On retrouve principalement des couleurs crème, jaunes, rosés avec une petite aide à dame nature. En effet la main humaine intervient pour uniformiser la couleur à partir d’un nettoyage des impuretés.
Formes
On retrouve plus facilement des perles rondes ou assez rondes, les formes poire, ovales, demi-rondes et baroques.
Valeur
Elles sont assez cotées en Asie pour leur finesse et leur brillance, on recherche souvent « l’Akoya » pour un se faire plaisir avec des petits diamètres et un joli lustre.
En revanche, certains colliers de perles Akoya japonaises de belles tailles avec une couleur et des reflets remarquables peuvent se vendre plusieurs milliers d’euros !
Les perles de culture eau douce
Très populaires, les perles de culture d’eau douce ont des tailles qui oscillent entre 2 à 8 mm un procédé nouveau permet de produire des grosses perles.
Origine
Vers les années 1200, les chinois comprirent rapidement que des agents irritants des moules d’eau douce provoquaient de la matière nacrée. Bien entendu, on était encore loin des perles de maintenant !
Puis les japonais, fort de leurs succès sur les Akoya en eau de mer, découvrirent qu’il était possible de produire des perles en introduisant un fragment de manteau (nacre) dans une moule réceptive.
Rapidement et chacun de leur cotés, les japonais et chinois améliorèrent leurs techniques.
Depuis 1950 on les retrouve dans des lacs en Chine et au Japon dans les fermes perlières et sont commercialisés dans le monde entier.
Couleurs
Une gamme de couleur large avec de nombreuses nuances de blanc, crème, champagne, lilas…
Formes
Les perles d’eau douce ont des formes et tailles d’une variété impressionnante !
On les aime ovale, poire, bouton, grain de riz, rondes et semi rondes.
Seulement 2 à 5 % de la production sont parfaitement rondes.
Valeur
La valeur des perles d’eau douce est soumise à l’offre et à la demande, la production de perles d’eau douce est la plus importante car chaque mollusque produit plusieurs perles ce qui a évidemment une répercussion sur le prix de vente. Comme les perles de mer, la valeur de la perle d’eau douce sera déterminée par son lustre, orient, forme, taille.
En réalité, l’amplitude des prix est très large, on peut trouver des rangs de perles très bon marché, à porter de toutes les bourses mais aussi des rangs de perles avec haute brillance qui peuvent se vendre plusieurs centaines d’euros.